Nous avions prévu de prendre une journée de repos ici a La Pán Tán, ne sachant pas vraiment ce que nous allions trouver, nous avons vite été rassurés ! Le soir de notre arrivée, le froid sera vite oublié au coin du feu en attendant un bon repas, l'alcool de riz prendra le relai et réchauffera doucement nos gosiers, qui ne tarderont pas à être plein. Une fois rassasiés on discutera un peu près du feu avec l'australo anglais rencontré sur la route, et qui s'avère aussi être la seule autre personne présente ici en cette basse saison. On ira vite se coucher extenués de la journée. Le lendemain matin ne sera pas vraiment prolifique, dodo et repos, lecture et cartes postales. On partira manger dans le petit village d'une minorité Hmong, l'occasion de s'immerger dans cette culture si différente. L'après midi ne fut qu'une merveilleuse balade dans les rizières, croisant enfants, adultes, parents, grands parents, les uns toujours plus souriants que les autres. Vu les chemins empruntés c'est a se demander comment ils arrivent à y évoluer avec les mêmes engins que nous, mais invraisemblablement chargés !

On a évidemment pas mal d'anecdotes concernant cette balade, on retiendra ces enfants leurs jeux et leurs sourires, ces chemins tellement pentus qu'on a cru jamais y monter, ces paysages, cette promenades au travers les cultures en terrasse, cette joyeuse vieille dame qui a déboulé du haut de la montagne pour nous enfoncer un bonnet sur la tête et un bracelet a chaque poignet, cet homme courant pendant vingt bonnes minutes après son buffle (et je peux vous assurer que ça galope) et refusant catégoriquement mon aide (a mon plus grand regret, mais les Viêtamiens sont très fiers) s'obstinant a courir désespérément derrière, et pour finir ces gens construisant un barrage dans une rivière que nous avons longuement contemplé, ne pouvant nous résoudre a rentrer.

Pour sûr La Pán Tán restera gravé dans un petit coin de notre tête, ainsi que Nam (notre hôte) et son projet, en espérant pouvoir revenir avant que tout cela soit bétonné et rempli de touristes.

Il nous fut si dur de partir que nous n'avons décollé que quelques heures après notre réveil après de rapides adieux.

Le trajet se fit rapidement même si la montée a Sa Pa rime avec de joyeuses retrouvailles avec un sacré brouillard une fois de plus, nous finirons donc trempés gaugés comme diraient certains. Une bonne soupe et au lit comme diraient d'autres, la route pour Ha Giang et le grand Nord sera longue.

Bisous

(A)